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Un prédateur redoutable 

Le frelon asiatique est un véritable fléau pour les abeilles mais il ne s’en nourrit pas. Il la capture, la dépèce en retirant les pattes, la tête et en fait une boule qu’il transporte au nid à destination des larves. Il fait de même avec d’autres insectes, comme les araignées, les guêpes, les mouches, les papillons, etc.

Si la ruche n’est pas protégée, une vingtaine de frelons peut décimer entièrement la colonie. Pour parer ces intrusions, les ruches sont maintenant équipées d’une entrée dont la taille ne permet pas l’entrée d’insectes plus gros qu’une abeille. Les frelons ont donc changé de stratégie en opérant par siège. Ils s’installent en vol stationnaire aux abords de la ruche pour s’attaquer à celles qui la quittent. La majeure partie de la colonie est préservée mais cette présence occasionne un stress aux ouvrières, qui craignent alors de sortir. La production de miel est largement impactée. 

 

Réponse des abeilles

On a pu observer une réponse défensive des abeilles asiatiques (Apis Cerana). En effet, celles-ci ont acquis un comportement de défense qu’elles ont développé au contact du prédateur.  Elles sont capables d’unir leurs forces et de former une boule autour du frelon. En agitant leurs ailes, elle font monter la température de l’air jusqu’à 45°C, ce qui est fatal pour le frelon; l’abeille pouvant résister jusqu’à 50°C. Il semble que l’abeille européenne (Apis Mellifera) soit également capable de la même réponse, mais pas avec la même efficacité.

 

L’apiculture menacée

La prolifération du frelon asiatique en France et dans les pays voisins constitue une menaces réelle pour l’exercice du métier d’apiculteur. Mais pas seulement. Un danger bien plus grand concerne la pollinisation, donc une partie importante de l’agriculture.

Une étude de 2016 avait déjà montré l’impact des pesticides sur les abeilles et leurs conséquences. Aujourd’hui, avec l’installation du frelon asiatique, la menace prend une dimension plus importante avec des conséquences non encore mesurées.

 

Au delà du miel 

Les abeilles assurent la pollinisation de près de 80% des espèces de plantes. Il s’agit des plantes cultivées et des plantes à fleur. Elles ont un rôle essentiel dans notre alimentation, car elles assurent la pollinisation. Les fleurs produisent du pollen « mâle » qui doit être conduit sur la fleur possédant la partie « femelle ». Le vent ou la gravité fait sa part. Mais c’est l’abeille qui intervient en majeure partie pour assurer cette reproduction en transférant le pollen de fleurs en fleurs.

Pour se faire une idée de l’importance de son rôle, il faut savoir quel segment de l’agriculture est concerné. Il s’agit de l’agriculture fruitière avec les pommiers, les. cerisiers, les poiriers, les pêchers, les abricotiers, etc. Mais également l’agriculture maraichère (céleri, bette laitue, ail, radis, petits pois, etc.) les cucurbitacés (melons, pastèques, courgettes, etc.), les fraises, et les production de semences (ref pourquoi les abeilles sont indispensables par Lise Berbeke)

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